Colonisation de l’Algérie : Résurgences des partisans de la Nostalgérie :

 


On ne cesse de nous balancer les mêmes histoires sur la colonisation et la guerre d’Algérie, c’est toujours avec un grand plaisir que je vois parfois la vérité historique refaire surface au milieu des pires publications nauséabondes sur les questions clés intéressant le sort d’un peuple opprimé et dominé, avec en fond la dépossession des meilleures terres,  la spoliation des ressources naturelles, la dévalorisation de la personnalité autochtone, l’ignorance totale de l’enseignement et de la culture arabe, le système colonial français a fabriqué une Algérie conforme à ses mythes, c'est-à-dire dépourvu d’idiologie et de tous sentiments nationalistes, ostensible ou cachée, de l’Algérien.

La propagande médiatique se nourrit de la certitude du colonisateur d’être supérieur, le mépris envers le colonisé à qui l’on prétend apporter la civilisation, le silence de la presse, l’usage des euphémismes comme «Evénement» alors qu’il agit d’une «  Guerre » ou encore « Rebelles » alors qu’il s’agit de « Résistants».

Ainsi  le combattant Algérien est un hors-la-loi, c’est à dire un être qui, à cause de ses crimes, est déchu de tous ses droits, pourquoi s’obliger encore à respecter en lui l’homme ?

Puisque la population arabe est plus ou moins complice, que parfois elle se solidarise avec les rebelles, pourquoi lui accorder plus d’égards ?

Nous serons seuls, avec notre dignité et notre pureté, la souillure de l’histoire écrite par les tourmenteurs et les tortionnaires ne nous aura pas atteint car arriver à penser que la rébellion est le crime d’une race tarée, collectivement responsable, il n’y a qu’un pas à franchir dans l’obscurantisme. Ainsi, toute une gamme de sentiments a traduit cette perte de sens de l’homme colonisateur. Les griefs sont toujours en sens unique. C’est bien le principe de la colonisation qui est en cause.

De quel droit un peuple peut-il s’arroger le droit de soumettre un autre peuple ? : Aucun.

Ça fait bien drôle de lire ça : on se croit tout permis).

«Tous les bougnouls sont de pauvres types, récalcitrants au progrès, sales, paresseux et par surcroît fourbes et menteurs ».

«Pas un seul ne mérite notre confiance, ils ne comprennent que la manière forte : c’est une sale race ».

«Tous les bougnouls qui ne nous dénoncent pas les fellagha sont complices et criminels comme eux»…  «Plus on en tue, mieux c’est… Autant de fellagha en moins ».

Dès lors, comment aurions-nous pu réagir à l’énoncé de cet ignominieux appel d’une Réputation sulfureuse !!!!!

On ne cesse de mettre en exergue les atrocités commises par les membres de la résistance Algérienne, tant envers les européens (civils et militaires) que la population musulmane, on sait que le FLN doit sa création à la suite d’un sentiment nationaliste des  Algériens, qui avait nettement compris que seule la résistance et la lutte armée contre le colonialisme peut conduire à renvoyer tous les Insurpateurs, les pilleurs en casquette de colons et l’Armée coloniale hors de l’Algérie comme les Français l’avait fait pour les allemands !

Si les résistants français ont commis des assassinats, pendant l’épuration, cela reste des résistant qui se battaient pour la bonne cause et ne tuaient que des méchants, ils en étaient de même pour les combattant de l’ALN ?

C’est ainsi dans une guerre de libération on  résiste et on tue l’occupant et tous ses composante !

C’est dans ce contexte qu’éclatent, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, sur le territoire algérien, une trentaine d’attentats. Le déclenchement de cette insurrection est accompagné de la diffusion d’un manifeste qui, sous forme de tract, apprend la naissance du Front de libération nationale (FLN) avec sa composante Armée De Libération National (ALN) donc l’objectif de son programme, reste l’indépendance de l’Algérie. Bien que pour la grande majorité des Français, «l’Algérie c’est la France», comme l’a affirmé le 5 novembre 1954 le ministre de l’intérieur Français et l’action de répression du gouvernement envers les rebelles, est largement approuvée par l’opinion publique française.

Que doit penser l'historien d’une Algérie libérée par ses patriotes. ?

Je peux le redire encore une fois l’agression militaire de la France sur l’Algérie est un crime et une honte absolue, la mise en servitude du peuple algérien est un crime. Rien ne peut le justifier. Rien ne peut l’absoudre.

On ne cesse de nous dire que l’Algérie n’était pas riche, elle a coûté très cher à la France. Cette vision rétrospective est certainement fausse, les premières études géologiques et la reconnaissance des richesses naturelles du sol furent d’abord effectuées par des officiers Français en 1840-1842.

Le colonisateur a pillé les richesses et les recettes de l’Etat algérien. Les chiffres des fonds et des trésors pillés sont mentionnés dans les Archives en France. Il s’agit de cinq bateaux à pleine charge qui ont été acheminés vers la France au cours des premiers mois de l’occupation.

Dès l’origine, le pillage des matières premières coloniales et la commercialisation de produits transformés étaient au cœur du processus colonial pour rester une priorité de l’État français, comme l’affirmait en ces termes de Gaulle à propos du Sahara : « Notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités. Quels sont nos intérêts ? Nos intérêts, c’est la libre exploitation du pétrole et du gaz que nous avons découvert et que nous découvririons ».

Dans une interview accordée à la presse après son départ de l’Elysée, Jacques Chirac a reconnu que les richesses de l’Afrique ont été pillées y compris par son pays et il a demandé qu’on rende aux Africains ce qu’on leur a pris. Par ailleurs la France est fortement accusée d’appauvrir l’Afrique et sans les richesses de l’Afrique, la France serait un pays pauvre. Donc le véritable problèmes des Africains s’est la France. Il faut rompre avec cet ancien colonisateur et exiger des comptes.

On ne cesse de nous dire des Bienfaits de la Colonisation,

Parler des bienfaits de la colonisation est d’une indécence totale c’est une insulte à la morale, mais seulement il faut juste peu pour s’apercevoir que les français n’ont aucune règle de bonne conduite et qu’ils brillent par leur arrogance, lâches, pleutres, revanchards,  conquérants et outranciers mais cupides, sont là quelques trais essentiels qui caractérisent une trop grande parti de Français.

C’est l’Histoire, rien ne sert de nier ! Rien ne sert non plus de vouloir occulter ces faits en voulant les masquer par la situation car ça n’amoindrit en rien la gravité de ces actes de colonisation commis en leur temps au nom d’une mission civilisatrice.

La colonisation c’étaient les enfumades et c’étaient les massacres du 8 mai 1945.

Des faits ont été rapportés prouvant l’état d’esprit refusant la mission civilisatrice de la population musulmane:

-Un instituteur de la région de Bougie donne à ses élèves un modèle d’écriture : " Je suis français, la France est ma patrie." Les enfants musulmans écrivent : "Je suis algérien, l’Algérie est ma patrie."

-Un autre instituteur fait un cours sur l’Empire romain. Il parle des esclaves. "Comme nous", crie un gosse.

Quelle que soit l’oeuvre française, on ne peut généreusement et moralement accoler les mots bienfait et colonisation. C’est une malhonnêteté. C’est l’agresseur qui veut se justifier en toute mauvaise foi et avec l’insistance lourde du salaud. Ils ont la mémoire sélective et leur devise est jamais coupable ce sont les autres.

La colonisation est un crime et les crimes n’ont aucun bienfait. Qu’il s’agisse de viol, d’esclavage ou de génocide, le déni de vérité arrête le temps et prolonge la souffrance des victimes, je n’invente rien.

Ce n’est pas à la France de dire si c’est bien ou non.

Elle est très  mal placée pour ça. !!!!!!

On ne cesse de nous dire qu’il n’y pas eu de déportation de populations, alors que 40 % de la population algérienne, enfants et vieillards compris, a été, d’une manière ou d’une autre, enfermée dans des camps de regroupement. Les regroupements de population ne sont pas un simple épisode de la guerre d’Algérie, même s’il s’est d’abord agi de couper l’ALN et le FLN de ses bases.

Avec ce processus bien souvent inhumain, la France coloniale a fait subir à ce pays une forme de barbarie au nom d’une civilisation  universaliste  qu’elle prétendait apporter.

On ne cesse de nous dire qu’il n’y a pas eu de génocide en Algérie, et certains historiens (Français) s’opposent et prétendent qu’il n’y a pas de trace d’holocauste sur la population indigène.

Quel est donc le seuil de victimes indigènes requis, pour qu’un massacre mérite la qualification de génocide ou que des émeutes méritent la qualification de crime de guerre.

Un génocide est un génocide, la définition du dictionnaire la qualifie de crime contre l’humanité tendant à la destruction de tout ou partie d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux» (Larousse, 2005),

Faut-il encore une fois rappeler à ces historiens la détermination du pouvoir politique et militaire français de vouloir exterminer un peuple, par la mise en place et l’exécution d’une politique de massacres, d’enfumades, et de déportation.

Les écrits des militaires de l’époque, Bugeaud, L.F. de Montagnac, St Arnaud, Cavaignac, Pélissier, Lamoricière, Bigeard, Massu, Aussaresses en témoignent de leur exploit digne du Nazisme.

Les massacres du 8 mai : Il s’agit là du pire et du plus horrible massacre commis par la France en une seule journée dans 03 villes différentes. Des centaines de milliers d’Algériens sont sortis, le 8 mai 1945, pour célébrer la fin de la deuxième guerre mondiale (1939-1945) et pour réclamer à la France d’honorer son engagement consistant à la décolonisation et à l’indépendance de l’Algérie.

Néanmoins, les forces coloniales ont répondus par armes et aux balles réelles, massacrant pas moins de 45 mille civils désarmés ; une illustration des plus éloquentes, s’il en est, des crimes contre l’humanité.

On ne cesse de nous dire qu’il n’y a pas de croisade contre l’Islam dans la colonisation française ?

Pourtant L’Église chrétienne se positionne comme un soutien à l’ordre colonial ce qui lui permet de faciliter l’installation christianisme en terre musulmane, des ordres ecclésiastiques  prennent pied en Algérie dans les années 1838, des jésuites (soldats de Dieu) débarquent et des provocations ont eu lieu, l’une des premières mesures est la transformation des édifices religieux musulmans en lieux de cultes chrétiens tel que cela a été le cas pour l’Eglise Saint-Philippe, devenue cathédrale en 1839, mais qui était initialement la Mosquée Ketchoua (décembre 1832) a servi de cadre conceptuel. L’autorité coloniale s’est emparé de 60 mosquées pour  faire servir de cantonnement militaire et 10 d'entre elles ont été complètement rasées.

Le projet colonial se précisant, le choix des autorités ecclésiastiques semblent vouloir implicitement faire de l’Algérie une terre de mission, Les religieux et les religieuses s’étaient donnés comme leur seul but, combattre la religion et la croyance de la population du pays, Ces velléités évangélisatrices se retrouvent chez certains prêtres, dans les années 1840, ces derniers sont laissés libre de mener la mission, mais ne rencontre pas le succès escompté. Dès les années 1880, la mission auprès des musulmans est analysée comme un échec.

La mainmise coloniale maintient les spoliations des biens religieux musulmans qui seront  transférés au profit de l’Église catholique ou de l’État, comme les mausolées de saints musulmans, les cimetières ou les mosquées annexés par les autorités coloniales (religieuses ou civiles) en vue de favoriser l’Église catholique qui semble être un outil de la colonisation pour transformer le paysage de l’Algérie: églises, chapelles, couvents se multiplient au rythme de la conquête et apparaissent comme des symboles de la présence française.  

Être chrétien n’est pas suffisant pour quitter le statut d’indigène, les voies de la citoyenneté sont fermes car la dimension coloniale l’empêche et met entre parenthèse la question de la conversion.  .

Les aumôniers dans l’armée française partagés entre des convictions religieuses et le sentiment de la supériorité innée des Français, forts ignorant de l’islam de l’adversaire, restent écartelés entre la fidélité à leur Église et celle qu’ils doivent à l’armée, à l’État. Histoire  qui à l’époque ébranla tant de consciences religieuses et militaires. Trop souvent, les aumôniers comprennent la nécessité de pareille guerre, en constatant que ce sont les rebelles qui ont commencé.

Jusqu’à 120 prêtres, 50 pasteurs et 20 rabbins ont servi avec ce statut dans l’armée française pendant la guerre d’Algérie. L’abbé Jean Badré, directeur de l’aumônerie catholique de l’armée de terre, qui pensait encore à l’avenir d’une Algérie française, explique que les religieux ont à remplir dans l’Armée une mission d’Église.

Quant au cardinal Feltin, chef spirituel des aumôniers, estime que le rôle des militaires consiste à  arrêter les agents de la rébellion, et que la guerre en Algérie lui paraît légitime, car elle est menée par une autorité régulière surtout que juridiquement, il n’y a pas un état de guerre, mais juste une petite révolte contre l’ordre public, fomentée par les quelques rebelles , en constatant que ce sont les rebelles qui ont commencé.

Un autre Père Delarue appelle l’autorité coloniale à trouver des moyens efficaces même s’ils sont inhabituels  et à être sans faiblesse devant l’adversaire à combattre,

«Ce sont des bandits, des  terroristes, des primitifs, auxquels il faut appliquer des châtiments sévères dont l’Ancien Testament donne déjà l’exemple» disait-il.

Le Père Delarue justifie donc les moyens par l’Ancien Testament et se fonde sur une morale de l’efficacité.

Une tendance fondamentaliste de la part de certains religieux cherche à promouvoir une croisade contre l’Islam et le musulman, en justifiant la torture, la lutte contre-révolutionnaire et la défense de la civilisation chrétienne. Ces thèmes rencontrent l’intérêt des cadres de l’armée qui recommandent que tout est très simple, l’indigène n’a qu’à adopter notre mode de vie, notre langue et nos Coutumes.

Et apparemment les colonisés n’ont jamais adhéré  à ces pratiques et en ce sens, il est évident, que la France gère par l’obligation forcé l’histoire de ses actes du passé !

Aussi avant de conclure, il est nécessaire pour moi, de citer quelques voix qui s’élevèrent à contre-courant, celles de quelques prêtres de la Mission de France entre autres le Père Davezies prêtre ouvrier, ardent militant de la cause juste, qui fait partie de ces religieux qui se sont engagés corps et âme dans le combat anticolonial jusqu'à fonder, avec le philosophe Francis Jeanson, des réseaux de soutien aux résistants Algériens

En hommage à tous ces religieux qui avaient optés à aider les Algériens à se libérer d’une oppression coloniale  pour tous les Algériens qui retrouvent l’indépendance de leur pays, Père Davezies, Francis Jeanson, Urvoas, Jean-Claude Barthez, Bernard Boudouresques, Christien Corre, Jobic Kerlan, Pierre Mamet, Jean Urvoas et bien d’autres Hommes et Femmes  resteront les  meilleurs des Français, les meilleurs des Algériens.

Les deux pays l’Algérie et la France ne sont pas à juger sur un même pied d’égalité, l’un est agresseur et l’autre agressé, l’un est offenseur et l’autre défenseur, enfin si une édification et un avenir meilleur dans les relations entre les deux pays, il faudrait peut être savoir à se faire pardonner l’un l’autre et à dialoguer sur un même pied d’égalité, nous devrions connaître notre histoire, nos cultures, notre identité, nous serons forts, c'est un choix sociétal auquel nous devons faire face c'est-à-dire le voeu d’une vie meilleure.

Conclusion l’Algérie n’a jamais été industrialisé, les colonisés n’ont jamais été modernes.

Sans faire du fondamentalisme exemplatif, c’est juste un simple constat !!!!!!

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