La nuit à Gaza est un monstre prédateur qui détruit la tranquillité des enfants et des adultes et leur enlève le sommeil. La nuit à Gaza est vide de tout, sauf du bruit des bombardements et des explosions qui annoncent un massacre qui sent le sang, les morceaux de corps et les cadavres. La nuit à Gaza s’accompagne de panique et d’anxiété pour les Gazaouis qui sont censés être en sécurité. Ce qui est frappant dans les attaques sanglantes de l'armée d'occupation, c'est qu'elles se produisent et se concentrent tard dans la nuit et aux premières heures de l'aube, lorsque les familles dorment pour la plupart dans leurs maisons, pour celles dont les maisons ont encore des murs ou pour celles dont les maisons se sont transformées en tentes dans des camps de personnes déplacées. Selon les témoignages de nombreux habitants de Gaza, ils ont déclaré : « La nuit est une peur intense, une terreur intense et l’attente de la fin. Personne n’a la certitude qu’il restera en vie jusqu’au lever du soleil. ».
Ce témoignage fait partie des centaines de témoignages que ses auteurs n'ont pas donnés en vain, ou qui ne sont que des spéculations que certains pourraient qualifier de désespérées et sans fondement. Il s'agit plutôt de témoignages honnêtes. Combien de fois ont été tracées les traces des chars de l'armée injuste ont piétiné les tentes des déplacés pendant qu'ils dormaient, et combien de camps ont été attaqués par des bombardements aériens perfides, brûlant les tentes avec leurs habitants ou fracassé les murs de la maison sur la tête de ses habitants ?
Ces témoignages sont aussi vrais que leurs témoignages, et ne sont pas de simples hallucinations venant d’eux. C'est plutôt la vérité qui confirme l'intention malveillante des auteurs de crimes humanitaires de l'armée d'occupation, des chauves-souris nocturnes et de ceux qui les soutiennent, dont la bouche est remplie du sang des martyrs, dans un effort délibéré pour infliger le les plus grandes pertes humaines, notamment les enfants, futurs combattants, et les femmes, couveuses de ces combattants. Sachant que la justice exige, depuis le début de la guerre contre Gaza, que les civils ne soient pas laissés face au crime sans protection, notamment devant la soi-disant « Cour pénale internationale », afin d’imposer une responsabilité pénale à l’État occupant.
Mais la Palestine il y a un siècle et Gaza aujourd’hui ont prouvé qu’il n’y a pas de justice terrestre. La protection stipulée par le droit international inefficace contre le ciblage des civils et des biens et l’interdiction des punitions collectives, etc., ne s’applique pas aux Palestiniens que l’État occupant a foulés aux pieds cette loi et a fait des ravages à Gaza, exterminant, arrêtant, abandonnant, assiégeant et affamant.
Revenant aux attaques nocturnes, nous mentionnons certains des massacres commis par l'État occupant depuis le début de sa guerre brutale contre Gaza. Qui d'entre nous oubliera le massacre de l'hôpital baptiste perpétré par l'armée de l'air lors de son raid sur l'hôpital situé dans le quartier d'Al-Zaytoun, au sud de la ville de Gaza, dans la nuit du 27 octobre 2023, au cours duquel plus de 500 martyrs et des centaines de blessés ont été signalés. Les enfants restants du massacre du camp d'Al-Maghazi/gouvernorat de Deir Al-Balah, peu avant une heure du matin le 5 novembre 2023, n'oublieront jamais leurs familles qui ont été tuées par des avions d'occupation dans leurs maisons, au cours desquelles environ 50 martyrs décédé. Les survivants de la famille Al-Qatrawi n’oublieront pas non plus leurs 12 martyrs du 2 novembre 2023, qui ont été martyrisés lorsque l’armée de l’air a perquisitionné leur domicile aux premières heures de la nuit de jeudi.
Quant au massacre de Rafah, la veille du 26 mai 2024, vers neuf heures du soir, le monde entier ne l'oubliera pas. Cet horrible holocauste a été commis par l'armée d'occupation lorsqu'elle a lancé ses avions de guerre, attaquant les casernes abritant des déplacés personnes au nord-ouest de Rafah, au cours de laquelle des dizaines de martyrs sont morts dans le type de meurtre le plus odieux, à savoir le meurtre par incendie. Nous n'oublierons pas les avions qui sont revenus, quelques minutes après l'Holocauste, pour attaquer les tentes des déplacés au nord-ouest de Rafah, près des entrepôts de l'UNRWA, faisant des dizaines de martyrs. Les habitants et les enfants de Gaza n’oublieront jamais qu’ils ont transformé leur nuit paisible en une poudrière qui s’est nourrie de leurs rêves et a volé leurs proches.
Source : l’Ecrivain Badia Al Nuaïmi de Palestine Occupée.
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