A l’approche de son départ politique, Ehud Olmert du parti travailliste s’est lancé dans une guerre d’extermination contre la bande de Gaza dans l’espoir d’obtenir une victoire qui compenserait sa défaite au Liban contre le Hezbollah en 2006, et restaurerait la puissance dissuasive sioniste. Le plus important est de gagner les voix des électeurs, car les sondages d’opinion de l’époque indiquaient la défaite de la coalition au pouvoir face au Likoud et à ses alliés.
Olmert souhaitait également que cette guerre montre à l'opinion publique du pays gay qu'il n'était pas moins agressif que ses concurrents du Likoud.
Olmert s'est déjà empressé de prendre la décision de mener une guerre d'anéantissement contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, sur fond de montée en puissance de Benjamin Netanyahu, connu pour son extrémisme sur certaines questions stratégiques, comme la solution finale à le statut de Jérusalem, le droit au retour des réfugiés, l'eau, les frontières nationales et la création d'un État palestinien. Ce qu’il voulait s’est cristallisé dans une guerre que l’armée d’occupation a appelé la guerre du « Plomb Durci » le 27 décembre 2008.
Il s'est fixé pour objectif d'éradiquer le mouvement de résistance islamique Hamas, qui menace la sécurité de l'occupation, en particulier les colonies de couverture, afin d'obtenir le soutien des électeurs juifs au prix du sang palestinien. Il a commis des massacres et détruit les infrastructures de la bande de Gaza. Malgré l’utilisation par l’armée d’occupation d’armes interdites au niveau international, telles que les armes à l’uranium appauvri et au phosphore, elle n’a pas réussi à atteindre son objectif d’éradication du mouvement Hamas et a même subi de lourdes pertes matérielles et morales.
Aujourd’hui, dans sa guerre contre Gaza 2023-2024, nous constatons que Benjamin Netanyahu répète ce qu’ Olmert a fait lorsqu’il a lancé une guerre d’extermination contre le peuple palestinien, mais avec plus de brutalité, parce qu’il ne veut pas non plus perdre son avenir politique en perdant sa popularité auprès de sa coalition gouvernementale extrémiste, ni devant les colons et les religieux en particulier. La rue juive est embourbée dans l'extrémisme et le fanatisme.
Netanyahu lie l’augmentation de sa popularité à l’ampleur des massacres qu’il commet devant ceux qui croient que Netanyahu applique les lois de la soi-disant Sainte Bible sous l’équation du conflit : « Soit nous, soit eux ». Pas de place pour les Palestiniens entre mer et fleuve sauf pour quelques-uns d'entre eux qui jouent le rôle d'esclaves et non de partenaires dans le conflit « du pays ». La prolongation de cet avenir politique puant dépend de la poursuite des cascades de sang palestinien, et lorsque ces cascades s’arrêteront, son avenir prendra fin, et l’attendra le dossier des pots-de-vin et de la corruption qui le mettra en prison. Chacun, du Parti travailliste, qualifié de parti modéré, jusqu'à l'extrême droite, augmente sa popularité auprès des électeurs en fonction du nombre de massacres commis.
Le sang palestinien est leur carte gagnante dans les élections, au milieu du silence honteux des Arabes, de leur complicité intentionnelle et de leur accrochage aux chaises. Cependant, tout comme Olmert est devenu perdant face à la résistance palestinienne, Netanyahu en sortira. Mais cette fois-ci, c’est différent, car la puanteur entraîne une fois de plus l’État gay dans l’abîme de la diaspora et entraînera ses complices avec lui. .
Source : l’Ecrivain Badia Al Nuaïmi de Palestine Occupée.