Le Colonialisme refuse de regarder son passé en face. !

Le Général de Gaulle avait dit  le 22 juillet 1964 : « En Algérie, les Français n’étaient pas chez eux. […] on leur a fait croire que l’Algérie, c’était la France. Ils ont voulu se bercer de cette illusion. […] Jamais l’Algérie n’a été française. Elle l’était dans la tête de colonels braillards et de la masse des Européens d’Algérie qui avaient fini par s’en persuader. Elle l’était dans les slogans. Elle ne l’était pas dans les faits. C’était une colonie ».

C'est en effet toujours affligeant de voir des déclarations comme ça, reprises pour événement par les élites de la colonisation, mais aujourd'hui les rapatriés d'Algérie, les plus nostalgiques à l'Algérie française, qui y ont le plus perdu. Sinon, à quoi serviraient la presse et les journalistes.

Combien d'entre eux seraient encore favorables à l'Algérie française ?

Combien d’entre eux estimaient que la France avait tort de ne pas exterminer toute la population indigène qui existe à l’époque.

Combien d'entre eux soutiendraient qu'il fallait rester en Algérie en 1962, en s’imposant à la majorité locale du pays, la maintenir assujettie en mettant en place un régime d'apartheid comme en Afrique du Sud, ou bien un régime d'oppression comme en Israël.

Combien d’entre eux étaient des colons de tous bord qui exploitaient ou spoliaient les indigènes, ou au mieux, vivaient dans leur propre monde avec l'entêtement à vouloir conserver l'Algérie Française, et ne cessent de vibrer au rappel incessant de l’époque coloniale; la rumination et le regret, jusqu’à la répugnance morbide, de la domination française révolue depuis plus de 60 ans,  l’entretien malsain d’un ressentiment qui devrait normalement s’atténuer et disparaître avec le temps, sont pour ces Français nostalgiques, des modes pitoyables et méprisables et cela s'aggrave constamment, toujours au détriment du Peuple Algérien.

Donc plus de plusieurs décennies il n’y a rien de nouveau sous le soleil français, sauf quelques remords masochistes ?...

Quelques magouilles plus ou moins secrètes, quelques gestes d'illusions géostratégiques et surtout quelques menaces ?...

Décidément, et ce, les relations Franco-algériennes défient toute logique apparente, elles restent illisibles, incompréhensibles, et toujours nuisibles à l’Algérie, sur fonds d'illusions et de masochisme. Comme si l’Algérie nourrisse elle-même ce cancer.

Formellement la colonisation était un crime en soi. C'est difficile de le contester. Tout simplement parce que la colonisation avait créé deux classes de citoyens : les Français de plein droit et les indigènes; d'une part les Français ayant accès à l'administration, à l'éducation, au pouvoir économique, d'autres part la majorité indigène silencieuse, reléguée, sans droit social et politique. L'Algérie française, c'était le malheur des Algériens, c'est-à-dire la dépersonnalisation de l’individu colonisé, surtout que les populations originaires millénaires et beaucoup plus nombreuses ont été appauvries, déculturées et asservies pendant plus d’un siècle.

Marrant de parler d’une violation des principes d’égalité et de liberté, des décideurs politiques français nostalgiques essaient de justifier, à postériori, l’expédition coloniale par les aspects positifs qu’elle aurait légués à l’Algérie, ainsi la colonisation du 19e siècle était considérée largement comme une œuvre humanitaire visant à apporter le progrès et les lumières aux peuples indigènes, mais en l’occurrence, c’était une oeuvre d’évangélisation, religieuse, assorti d’une spoliation et pillages des richesses.

Personne ne sait ce que sont devenues les justifications des Lois et de la Réglementation coloniale du plus fort et de l’usage de la force appliquée sur le peuple colonisé considéré comme primitif et inférieur. Pour l’Algérie d’aujourd’hui, il ne s'agit nullement d’une rancune constante mais d'un désir de vérité. Ce n'est pas en maquillant l'histoire qu'elle devient l'Histoire. Il faut deux parties pour faire l’Histoire, ainsi que deux volontés honnêtes et véridiques. Les Français dans leur ensemble refusent toujours de reconnaître les excès et les crimes que cette colonisation avait engendrés, ainsi de l’ampleur des richesses spoliés. Sans faire du fondamentalisme exemplatif, j’estime à juste titre que l'Histoire ne s'écrit pas à sens unique et c’est juste un simple constat.

A la célébration du centenaire de la colonisation en 1930, il a été recensé que « 34000 propriétaires européens possédaient 2,3 millions d’hectares - une moyenne de 70 hectares par propriétaire européen contre 5 hectares  pour les musulmans ».

C’est dire que la désorganisation de la base traditionnelle tribale avait poussé inexorablement les Algériens à la déchéance, la famine et les épidémies. C’est ce que révèlent des extraits de rapports officiels français qui stipulaient clairement : « Notre système de colonisation consiste à ruiner l’Arabe, à le dépouiller sans repos, à le poursuivre sans merci et à le faire crever de misère »

Les stratèges de la colonisation projetaient de vider l’Algérie de sa population pour y installer une autre, venue d’Europe, donc l’idée de l’extermination de la population indigène avait eut cours pour les autorités coloniales, par exemple, le bilan démographique désastreux est édifiant à ce sujet. La population algérienne a diminué du tiers entre 1830 et 1870 sous le poids de la guerre, des spoliations, des famines et épidémies et les autorités coloniales ont annoncé, voire souhaité, sa disparition. C’est durant cette période que la population algérienne a inauguré sa régression forcée vers le dénuement, l’ignorance, la maladie et la surmortalité endémique. La première hécatombe qui s’apparente à un génocide intervient en 1868: 500,000 autochtones avaient succombé, ceux qui survivent étaient dans un état de dénuement le plus total. C’est donc bien une bénédiction que les Algériens n'aient pas été exterminée !

Un constat sans ambiguïté sur l’impact négatif de la colonisation dans le premier rapport des travaux parlementaires d’Alexis de Tocqueville sur l’Algérie en 1847. Il écrit :

« La société musulmane, en Afrique, n’était pas incivilisée ; elle avait seulement une civilisation arriérée et imparfaite. Il existait dans son sein un grand nombre de fondations pieuses, ayant pour objet de pourvoir aux besoins de la charité ou de l’instruction publique. Partout nous avons mis la main sur ces revenus en les détournant en partie de leurs anciens usages ; nous avons réduit les établissements charitables, laissé tomber les écoles, dispersé les séminaires. Autour de nous les lumières se sont éteintes, le recrutement des hommes de religion et des hommes de loi a cessé ; c’est-à-dire que nous avons rendu la société musulmane beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu’elle n’était avant de nous connaître »

Après plus d’un siècle, le constat de Frantz Fanon et Jean Paul Sartre confirme, on ne peut plus clairement, le résultat dévastateur d’une politique coloniale aveugle. Sartre, J.-P., qui avait refusé le prix Nobel en geste de solidarité avec la lutte des Algériens pour leur indépendance, écrivait : « La violence coloniale ne se donne pas seulement le but de tenir en respect ces hommes asservis, elle cherche à les déshumaniser. Rien ne sera ménagé pour liquider leurs traditions, pour substituer nos langues aux leurs, pour détruire leur culture sans leur donner la nôtre ; on les abrutira de fatigue ».

De même qu’en 1830, des politiques français et les médias colonialistes avaient justifié, à priori, l’expédition coloniale française en Algérie par des représailles pour laver l’affront du coup de l’éventail, vieux de quelques années si tant est qu’il advint, de même aujourd’hui, des politiques et médias français nostalgiques essaient de justifier, à postériori, cette même expédition par les bienfaits positifs  qu’elle aurait concédés à l’Algérie.

Pendant 132 ans, alors que l’Algérie était française, il n’y a pas eu un seul transfert technologique, aucun pole industriel n’avait été mis en place, bien que la France métropolitaine ait été, en tête des nations les plus industrialisées. Sans oublier que dans les autres domaines des études et du savoir, l’agronomie, l’architecture et la médecine, avaient été fermés aux Algériens

Ce qui est certain c'est que la France dans son espace colonial n’arriver pas à liquider son histoire avec l'Algérie, C’est fatigant de lire sans arrêt ces assimilations qui fleurent la haine, le mépris C’est d’ailleurs cela qui rend probable que la colonisation qu’elle fût d’une manière ou d’une autre  reste un crime contre l’humanité et un génocide. La France est désormais absolument infréquentable car parjure et indigne de confiance, comme si le fantôme de l’Algérie coloniale hantait toujours son imaginaire passé de gloire que fut la conquête. L’Algérie coloniale hantait toujours son imaginaire passé de gloire que fut la conquête. 

                         

P/S: La photo illustre la bravoure du soldat Français qui avait tué froidement un paysan Algérien en lui tirant  dans le dos.

A quelques mois de leur départs en 1962, des milliers d’hectares de terres brûlé au napalm, 3 millions de bovins et d’ovins massacré à la mitrailleuse et à coup de canons,  certains barrages ont  été  asséchés afin que les populations avoisinantes ne puissent pas avoir de l’Eau, dans les centres urbains les centrales électriques ont été sabotées, pour une coupure générale de l’électricité. Même les hôpitaux ont été privés de cette énergie pendant plusieurs jours. Les moyens de transmissions de la Radio et Télévision ont été détruits, les moyens de contrôle de l’Aviation au niveau des Aéroport d’Alger d’Oran et de Constantine ont été également détruits, aucun Avion et Paquebot n’a cédé par la France  et enfin pour l’apothéose l’incendie criminel de l’université d’Alger et de la grande  bibliothèque avec ses milliers de livres.

Voici ce que le colonialisme civilisateur a fait en Algérie juste en quelques mois avant l’indépendance sans oublier la naissance d’une armée secrète: O.A.S. composé de criminels  du désespoir, pour ainsi en justifier la violence car en fait la majorité des Français d’Algérie ne se sont jamais résolus à l’idée que c’est la guerre de Libération qui a été faite au colonialisme qui a fini par triompher du système immérité et vaincre les fondements de la domination coloniale. Dans leur aveuglement égocentrique et leur refus de tout dialogue avec les Algériens, depuis que leurs aïeux ont foulé la plage de Sidi Fredj, 132 années avant, ils se sont interdits de regarder en face le peuple réel de ce pays, qui cherche tout simplement à retrouver sa liberté. Quoi de plus Normal. !!!!!

On signale que les hordes OAS et Harkis, avaient entrepris des opérations de nettoyage, l’uns brûlés tous sur leur passage et les autres déguisés en Moudjahidine du FLN, semaient la terreur afin de les imputés sur ce dernier. Massacrant sans distinction y compris des Européens, en Algérie et en France, semant la confusion dans les esprits, l’OAS a achevé de diviser irrémédiablement l’Algérie en communautés distinctes, séparation largement entamée par la violence de la guerre.

2200 vies ont été arrachées, chiffre officiel communiqué par l’administration française encore en place entre le 19 mars et la veille de l’indépendance.

2200 morts en moins de trois mois ! 25 morts par jour!

Encore faut-il savoir si les chiffres qui ont été communiqués à l’époque étaient proches de traduire la réalité ?

L’Algérie parle toujours de la colonisation et pas seulement de la Guerre de 1954-1962  pour évoquer les crimes et génocides, l‘exemple des écrits du général de Saint-Arnaud, qui a, pendant toute sa carrière militaire, de capitaine à général de division, rasé des villages, massacré et torturé les indigènes par milliers, Il ne cache rien et reste une preuve d'un cynisme total, et démontre l’aspect criminel de la colonisation et n'a pas été moins inhumaine. Ainsi les Officiers les plus représentatifs de l’Armée française sont trempé directement dans tous ces actes criminels où culminent les aspects dominants de la conquête de l’Algérie: la férocité, la Haine et la lâcheté.

Des crimes  et génocides ont-ils été commis? Très certainement.                                           

Les statuts des populations étaient-ils inégaux ? Sans aucun doute.                                          

La colonisation a-t elle été un pillage? Sûrement.

Dans tous les cas, la France l’a démontré par une presse conventionnée en retournant la réalité pour se croire investi d’une mission salvatrice d’une nation effectivement presque en déclin reste la preuve d’une préservation coloniale. La fameuse parabole du mensonge répété mille fois qui devient une vérité.

Aujourd’hui pour l’ensemble des Algériens il est arrive qu’ici et là soit évoquée le «crime pour l’humanité» pour en traiter, notamment la colonisation, il serait important que les descendants des victimes devraient exiger l’ouverture de dossiers de spoliation, réclamer par exemple des réparations, des indemnisations du type de celles que l’Allemagne a apportées après le nazisme.

L’histoire la vraie retiendra que le Peuple Algérien soumis s’est révolté et a vaincu un Colonisateur soutenu par l’Alliance Atlantique, ces Algériens ont soufferts dans leur chair, dans leur mémoire et surtout dans leur culture. La tristesse et les remords devant les nombreux crimes perpétrés hier par l’armée française au nom des valeurs républicaines, des droits de l’homme ne concernent en rien les Algériens, la France officielle persiste à croire que massacrer les peuples colonisés fut un bienfait pour la civilisation. Oser mettre en symétrie le colonialisme et les bienfaits, c’est essayé de se faire une virginité.

Le passé ne peut pas être changé, et les regrets peuvent être pris à l'excès, la France a été militairement battue en Algérie, Le colonisateur avec sa mission civilisatrice avait perdu moralement et avait été chassé physiquement.  Au fond, c’est la seule chose qui importe de retenir ici.  

En final, ce que je retiendrai en tant qu’Algérien, c’est que mes grands-pères n’ont nullement cédés à la prétendue mission civilisatrice du colonisateur, qu’ils sont arrivés à créer en dépit de la colonisation, une nation de résistances, qu’ils sont arrivés en fin de compte à vaincre militairement l’Armée Française dont ces stratèges bien pensance n’ont jamais divulgués les pertes et les dégâts subies, que les Colons ont été humiliés moralement, puisque tout comme leurs précurseurs arrivés avec une simple valise et quelques effets vestimentaires, sont repartis dans la précipitation avec une simple valise et quelques effets vestimentaires, certains ont oublié leur pipe, leur béret et leur chapeau, leur femmes sont partis sans maquillage, donc la France a bel et bien été physiquement chassée de l’Algérie.

La repentance détourne de l’essentiel la France refuse de grandir moralement, donc  on peut très bien s’en passer et pourquoi pas, tant qu’on y est, demander aux Algériens  colonisés par la France de remercier celle-ci pour leur avoir fait don des bienfaits d’une prétendue civilisation. Faut-il encore rappeler que l’Algérie n’a jamais été industrialisé, les colonisés n’ont jamais été modernes, la France a juste volé leurs richesses.

La cicatrice est encore fraîche malheureusement, la guerre, c’était hier, alors un peu de respect pour les martyrs. Décidément, le peuple Algérien, c’est  plus que l’Algérie, c’est aussi et d’abord l’Algérie. Le peuple Algérien n’est pas mort, il est bien libre, une liberté acquise chèrement  et cela mérite d’être bravement salué.

 

Note: Article publié sur le site Mondialisation CA/

https://www.mondialisation.ca/le-colonialisme-refuse-de-regarder-son-passe-en-face/5668943

Les Médias de masse Occidentaux : le Faux et l’usage du Faux !


"Les mass media qui nous conditionnent, loin d'élargir les perspectives, les ont rétrécies ou fermées." Maurice Genevoix - 1890 - 1980 - Bestiaire sans oubli, 1971

En Occident la désinformation reste le véritable moteur avec la mentalité inculquée dans le journalisme d’une manipulation obstinée des émotions afin de déchaîner un dangereux remous d’insanité de masse!

Face au déni du réel, aujourd’hui les médias occidentaux, ou qui le prétendre l’être, on reste là dans la sphère de la propagande de guerre la plus classique dans le sens des mensonges médiatiques !

On se roule dans le mensonge en permanence et qu’on travestit la réalité !

On emploie les grands moyens (ça peut aller jusqu’au meurtre) pour cacher des vérités qui dérangent, on muselle et corrompt, on dilapide le patrimoine public !

On trahit le peuple en ne servant pas ces intérêts supérieurs, en asservissant une partie de la population par un excès de coercition, de violences policières, on supprime du jour au lendemain des libertés et des prérogatives alors on est effectivement très loin du droit  élémentaire de citoyenneté!

C’est comme cela qu’a été créé posément de toutes pièces des medias mainstreams, chargées de renouveler un ramassis de menteries érigés en fantasme, appuyé par le sensuel, des faits qui n’en sont pas réels mais que l’Occident prétend hypocritement défendre.

Pour l’Islamisme, c’est pareil: l’empire du mensonge dit que l’Islamisme c’est diabolique sur tous les tons...mais cet Occident sait, s’en servir ou s’allier à lui quand il s’agit de combattre les Musulmans sous faux drapeaux afin d’horizontaliser les crimes. Le cas de la présence de l’Armée Française au Sahel supposée combattre le Terrorisme, sans parvenir à venir à bout des quelques centaines ou milliers de rebelles dans une région désertique, mais en réalité et en toute discrétion elle se charge d’entretenir et veiller sur des groupes terroristes, lequel plus de 200 terroristes ont été libérés et une rançon importante a été versée aux groupes terroristes contre la libération de trois otages européens, illustre parfaitement ce double jeu.

La vaste couverture médiatique occidentale de la guerre en Ukraine et le contrôle total sur le narratif a été non seulement invraisemblable mais aussi totalement alignée sur les narratifs fournis par des autorités de propagande ukrainiennes mises en places et financées par l’USAID, la NED, L'Open Society Foundations (OSF), Omidyar Network, The European Endowment for Democracy (EED) etc.

La guerre d’information est en marche avec ampleur jusqu’à maintenant, peut être elle touchera à sa fin car elle ne sera plus alimentée que par des supports discrédités. Le monde se divise, pour le reste du monde les fake news sont ridiculisées, la vérité sort toute nue, les réalités sont irréfutables.

On pourrait citer de très nombreux exemples de narratifs mensongers, de montages ou d’attaques sous faux drapeau montés par les services (CIA, MI6, Mossad) et relayés par les médias occidentaux pour noircir l’adversaire, manipuler l’opinion et provoquer une épreuve de force dont ils espéraient sortir vainqueurs. Le fond de l'affaire est que les occidentaux n'acceptent pas les autres (Reste du monde) refusent occidentalisme, seul empire du néolibéralisme, du LGB, du féminisme, du mercantilisme, ils n'acceptent pas leurs différences et seulement ils veulent s'approprier leurs richesses en leur faisant la leçon sur les" droits de l'homme " avec une arrogance insolente. Ils sont partout chez eux comme gardiens mondiaux du " droit au blasphème "et cette volonté de puissance du nihilisme et de dévastation, ainsi que la présence des gafams et la pression constante exercé pour diffuser une propagande renforçant la dépendance.

Mais ils poussent des cris de vierges effarouchées lorsqu'on leur dit «Dégage» !

Nous avons toujours en mémoire les démons de la désinformation occidentale, virulents en 1991, lors de la première guerre du Golfe, déchaînés en 2003, lors de la destruction de l’Irak, en 2011, farouches lors de la destruction de la Syrie, et en 2001, emportés lors de l’opération anti-Islam dite du 11 Septembre. On ne peut dès lors s’empêcher de penser à la quasi indifférence médiatique qui donne un sentiment de normalité face à la guerre au Yémen (377 000 morts depuis 2014 selon une estimation récente de l’ONU), face à l’interminable guerre en Irak, ou face aux meurtres perpétrés en Libye ou face aux centaines de milliers de morts de la guerre en Syrie et son cortège de bombardements Israéliens indiscriminés pour ne prendre que les exemples les plus récents et les plus frappants.

Le comportement de plus en plus désinformation et la haine de certain Chroniqueurs  Occidentaux f  est tellement odieux que cela devient impossible à écouter ces messages de propagande capitalistes et impérialistes, en les présentant comme de l’information objective.

Tout simplement parce qu’il était devenu trop dangereux de laisser la corporation médiatique aux mains de personnes qui ne sont pas dans la matrice, mais restent cependant trop dangereux malgré la soumission ou plutôt l’allégeance de fait au club atlantiste sioniste.

Mais le monde de l’information n’est heureusement pas binaire, et entre les fakes, les communiqués de presse et le dogme societeable triomphant, il existe une multitude d’avis, de médias et de réseaux (indépendants), diffusant des informations alternatives qui s’écartent du politiquement correct.

Les médias mainstreams sombrent dans l’hystérie lors du traitement médiatique, où tout et son contraire ont été écrits, dits, entendus et pilonnés surtout lorsque l’on entend un servile journaleux déclarer à juste titre que « sur le papier, cette guerre entre l’Ukraine et la Russie, c’est un peu David contre Goliath, aucun expert ne doute un instant de la supériorité écrasante des Russes »,

Alors je songe certainement à l’Armée Israélienne avec son artillerie lourde pilonne et son aviation bombarde quotidiennement la population de GAZA ou du Liban, pour décorer régulièrement l’actualité depuis plusieurs décennies et pourtant toutes ces attaques ne sont jamais traités sous cet angle : celui de l’asymétrie, flagrante et inique, du rapport de forces. Les Palestiniens ont raison d'être inquiets et de résister avec leur peu de moyen, car il y a peu, divers dictateurs sanguinaires ont considéré que le peuple Palestinien n'existait pas, et l'ont ravagée tour à tour. En effet les crimes des dirigeants Israéliens et de leurs services sont si épouvantables que j’applaudirais la disparition de cet état d’apartheid voyou.

C’est dire de la piètre qualité de la couverture journalistique et nous devrions écouter les leçons de morale et croire ce que racontent ces gens ?

Les médias sont partisans et soutiennent une idéologie impérialiste plus qu’ils informent. Les réactions des romanciers, journalistes, chroniqueurs ayant pour point commun de tenir un discours de haine, empaillant tous les clichés racistes ce qui en fait augmentent en général les comportements agressifs, ils passent plus de temps sur les plateaux et y reviennent plus souvent tout cet afflux de haine participe à une ambiance maléfique, un véritable  boulevard au populisme pour des idées nauséabondes.

La palme de la haine et du ridicule revient à ses pseudo experts chroniqueurs de TV, ils sont très efficaces pour démolir les personnes qui ne pensent pas comme eux, lors des débats sur la guerre en Ukraine, personne ne prend parti pour les Russes, tous sont Pro Ukrainiens. c’est que quiconque critique d’une manière directe ou indirecte la ligne officielle peut être considéré comme un ennemi intérieur, et l’étau continuera de se serrer tant qu’il n’y aura pas de réactions suffisamment nombreuses et surtout assez virulentes. Il n’y a donc aucun débat !

Combien de temps devra-t-on supporter de voir ces postillonneurs se monopolisent les antennes sans réelle contradiction. Ces derniers interviennent partout sur les Antennes, convaincus par l’exactitude de la réalité alternative qu’on leurs a injecté dans la cervelle.

C’est déjà scandaleux en temps normal, mais en temps de guerre on sombre dans le  triomphe de la partialité du mensonge.

Et pourtant on sait que tout comme Israél, L'Ukraine en tant que nation est une création politique. L'ouest du pays a toujours été dans le giron autrichien et polonais on peut même se demander si le peuple ukrainien existe vraiment !?  

Leur langue est un mélange de russe et de polonais sous forme de dialectes. Leur origine viking ou proto allemande est une blague véhiculée par les sources pro-ukrainnes. Le président Ukrainien Volodymyr Zelensky, c’est un juif Ukrainien russophone, dans une capitale très Russe. Et aujourd’hui, il est une sorte d’improbable héros national.

De toute façons, l'Ukraine a toujours été profondément divisée entre la partie Ouest, catholique et sous domination des Polonais, des Hongrois et des Habsbourg, et la partie Est, Orthodoxe et sous domination Russe.

Posons-nous  la simple question de pourquoi le président ukrainien Zelensky, lors de la réunion de la Conférence pour la sécurité de Munich, qu’il entendait se doter de l’arme nucléaire contre la Russie. Force est de constater que ce n’est pas Moscou, mais Kiev qui a déclenché les hostilités. Les observateurs honnêtes sur place en Ukraine savent bien que les forces nationalistes ukrainiennes ont choisi de se barricader dans les villes, derrière la population,

Le président Zelensky évoque pêle-mêle des crimes de guerre russe, et l’utilisation d’armes chimiques, les éléments de langage habituels dans la bouche des Médias de l’Occident quand il s’agit de fustiger une guerre qui n’est pas la leur.

Pour conclure je rappelle ici toutes les fumantes révolutions de couleurs, orange notamment, les groupuscules d'extrême droite, qui s’est créée comme une sorte de service d’ordre quasi militarisé et armés jusqu'aux dents  pendant les manifestations du Maidan.

Qui était derrière toutes ces agitations, il y a un plan global derrière cela La CIA

A la lumière de la découverte récente par l’armée russe d’un programme biologique militaire financé par les Etats-Unis de plus de 30 Laboratoires en Ukraine, ne faut-il pas s’interroger : quels sont les agissements ignobles des États-Unis ?

La presse Occidental ne parle jamais de cet aspect des choses, pas plus que de la préparation militaire par des les instructeurs US et anglais, qui a permis à ces groupuscules de Maidan, intégrés a l'armée ukrainienne d’élever leur niveau de combat.   

Ce qui est choquant, c'est le suivisme des médias occidentaux avec une tendance à adopter des positions tout aussi campistes en présentant l’Ukraine comme une nation homogène, démocratique et héroïque, jusqu’à nier le poids de l’ampleur de la Corruption qui règne à tous les étages des oligarques or la corruption reste le problème majeur en Ukraine et le principal obstacle à l’adhésion du pays à l’Union européenne sans oublier de noter l’activité militaire des forces néofascistes ainsi du rôle prépondérant joué par les néonazis et les fascistes dans l’État ukrainien n’est pas un secret.

La guerre n’est qu'une horrible tuerie, ce qui est contestable Tout le monde estime que la guerre doit impérativement cesser.  

Tout le dit, tout l’indique, sauf les médias occidentaux acquis à celle-ci !

 

Note:Cet article publié sur le Site Mondialisation Ca /

https://www.mondialisation.ca/les-medias-de-masse-occidentaux-le-faux-et-lusage-du-faux/5667594                                                                                                     

 

 

 

 

Bakhta : la muse du Chi’r el Melhoun ou l’apothéose d’un amour tumultueux !

Dans la poésie du Melhoun se croise les plus beaux récits de notre société qui restent une expression poético-musicale bédouine séculaire. C’est dans le Melhoun que se rencontrent les idées et les rêves, c’est aussi à cette école que le bédouin s’emmène dans de très fortes imaginations pour faire parler le désert. La romance fut de tout temps la muse des bédouins, chevauchant sur leurs hautes montures, rythmant dans leur nonchalant balancement du chamelier de grands étendu du désert.

Le poète Lakhdar Benkhlouf (XVIe siècle), qu’on appelle Sidi (Saint) avait mis en place les premières jalons essentiels de cette forme poétique, pour se répandre progressivement et en gagnant les grands centres urbains où il a été essentiellement bien plus accueilli et revisité au sein des confréries des artisans  et d’ouvriers des villages et des villes. Il n’est pas oiseux de rappeler ici que le Melhoun s’est toujours revendiqué comme musulman. Beaucoup de poètes de Melhoun étaient, certes, d’origine berbère, mais n’ont composé des œuvres de leur nouvelle culture en Arabe dialectal, et qui ont produit un Chi’r el Melhoun, si riche et si varié.

Dans ce patrimoine sensible et idéal, on avait pu répertorier des milliers de poésies confinés dans la mémoire collective, en effet l’immensité du désert, et l’Oasis abondant offre un magnifique paysage spectaculaire. Il se présente comme berceau d’une ascension culturelle que le vent du sud s’empare pour souffler et inspirer le Poète les plus beaux morceaux de cet art immortel, dont le plus souvent la femme, la monture restent source de tout inspiration.

En chaque cœur du poète somnole une belle, une fée venue de quelque part pour étayer un espoir qui tarde à pointer derrière la dune. Celle qui conquit les cœurs des poètes n’avait rien d’une grande dame de cour juste une belle parmi les autres et son nom relève d’une étymologie.

En effet, les poètes tels que Cheikh Mostefa Ben Brahim, Cheikh Larbi Ben Hammadi, Cheikh Boumedienne Bensahla. Cheikh Mohamed Belkheir  Cheikh Ahmed Benharrat Cheikh Mohammed Benguittoun, Cheikh Hamada,  Cheikh Abdelkader El Khaldi  sans oublier la première femme Cheikha El Mokrania déclamant ses beaux poèmes. L'un des meilleurs poèmes de cette dernière est celui où elle raconte l'histoire de son ouvrier (gardien de Bétail) ayant décidé de demander sa main après la mort de son mari. 

Tous ces Chioukhs ont également été des personnalités notoires, ils sont des repères du «Chi’r el Melhoun» dans l’histoire culturelle algérienne. Ils sont les gardiens vigilants de tout un passé lumineux, fait de légendes, d’authenticité et d’originalité et ils ont contribué à façonner l’âge d’or de la poésie populaire bédouine, ils disaient tous ce qu'ils pensent pour réveiller la conscience, cependant celle-ci s'enivre en les écoutant, chantant et dansant.

Le Chi’r el Melhoun  fut chanté par les artisans des villes qui pour eux le Melhoun était un moyen d'atténuer les rigueurs du travail et de rompre sa monotonie avant qu’il ne soit généralisé à toutes les franges de la population. Tant et si bien qu'il est devenu pour eux synonyme de calme et de sérénité, calme par sa musicalité douce et détendue, serein par la noblesse et la chasteté des paroles. Accompagné par les percussions, le Oud, le Guembri et le violon, les chanteurs de Melhoun racontent, au travers de poèmes parfois très anciens, la vie des vieux quartiers de la médina, les voluptés ou les déceptions de l’amour. Le Chi’r el Melhoun  largement apprécié, voire même soutenu, pour unifier le peuple, il englobe la richesse de toute une nation. Le rôle du poète dans la société Algérienne est considérable. Il est avant tout le chroniqueur, c'est-à-dire l"historien" de sa tribu. Il ne chante pas seulement ses amours et ses déboires propres, mais aussi et surtout les événements vécus au sein de son milieu Au cours d'une opposition entre clans rivaux, c'est à lui que l'on fait appel pour prendre la défense des siens. Respecté et vénéré à l'égal d'un saint, sa parole est écoutée, car il possède la sagesse et le secret des mots qui vont droit au cœur. Le poète s'individualise ensuite à mesure que la société auquel il appartient s'urbanise. La vie de courtisan et libre le confine dans un rôle de gardien des rites, il se réclame de la culture qu'il tend à véhiculer. Cette condition sociale du poète éclaire l'ordre sociétal duquel il dépend.

Tout poète audacieux et intrépide doit en effet mener d'âpres luttes au sein du cénacle pour se faire reconnaître par ses pairs. Le poète doit entrer en lice avec les nombreux rivaux qui ne partagent pas ses visions, et se livrer aux joutes verbales pour attirer l'attention. Cependant la diatribe à ses règles et l'art de la rhétorique doit se conformer à ce que l’Islam appelle rationalité de mœurs.

Aperçu de l’œuvre poétique de Abdelkader El Khaldi :

Doué d’un incontestable don pour l’écriture, Khaldi écrit souvent d’un seul jet des textes de qualité indéniable, entièrement et uniquement consacrée au chi'r el'melhoun la poésie populaire de l’Oranais. Elle se caractérise par l'utilisation du langage populaire et possède ses propres règles de métrique, elle ne manque ni de beauté, ni d'éloquence.

Abdelkader El Khaldi un poète instruit et cultivé de corpulence et de taille moyenne, toujours revêtu de son habit traditionnel, parlant un français correct, était peu loquace, réservé, presque timide, comme solitaire. Imaginatif, sensible, doté d’une bonne culture, ce chantre du Ch’ir El Melhoun chanta également l’Emir Abdelkader, la guerre de libération et l’indépendance. Il travaillait dans l'administration française. Il était écrivain dans la municipalité mixte des années 1920. El Khaldi se remarque par ses textes amoureux dans lesquels il chante ses multiples conquêtes, dont l’une des plus célèbres, Bakhta a laquelle il consacre plus de cinquante poèmes.

On raconte qu’alors qu’El-Khaldi se trouvait à Tiaret pour animer un mariage, Bakhta fut fascinée par la voix et la bonne performance du poète à cette cérémonie. Après la cérémonie du mariage, Bakhta voulait voir El Khaldi qui lui manquait, et prit le train de Tiaret pour  Mascara. Leur rencontre donna naissance à une histoire d'amour qui inspira El Khaldi pour écrire divers poèmes pour sa dulcinée. Cette rencontre trouble profondément El Khaldi par son intensité essentiellement lumineuse. Il décrit ainsi la domination de l’amour dans son cœur.

Cette relation très mal vue par ses détraqueurs qui en avaient élève des querelles excessives, incitent les proches de Bakhta à interdire cette relation.

Durant toute sa relation amoureuse, El Khaldi n’arrêtait pas de faire le trajet Mascara-Tiaret. A ce propos, il dira : «Aâyatnihaditrig (cette route m’a épuisé).

Des poèmes pleins de délicatesse, riches de comparaisons et de métaphores. Cheikh Abdelkader El Khaldi est également considéré comme un des pionniers de la poésie populaire, dont bon nombre de poèmes ont été utilisés dans la chanson bédouine.

Sur Yamina, il s’inspira pour écrire     :

                                            - "Helkatni Yamina "

                                            - "Wahd el ghzal "

                                            - "Zendha ichali "  

Sur  Kheira, il écrivit :

                                            - " Ya sahi baadni slim la tan’dach "

                                            - " Ya sayelni ’ala hwali wa hwaya "

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 Sur Bakhta, sa muse, plus d’une soixantaine de textes où il déclare et déclame sa flamme à sa bien-aimée. C’est dire de l’amour sans bornes qu’il portait à la belle Bakhta. Certains furent chantés par lui-même, Ahmed Saber, Blaoui Houari, Ahmed Wahbi, Khaled. Les plus célèbres pour ses panégyriques de Bakhta  sont :

                                             -" Maâdam youmen jat

                                             - " Ari alik " ‘ le cri d’un amour tumultueux)

                                             -" Rbi’ ’ayani Bakhta "

Ces poèmes ont été composés à partir de 1937 à l’intention de Bakhta, la muse de Khaldi. Ils sont assez notoires par leur construction particulière qui en fait un modèle unique en son genre. En effet, on peut remarquer que le dernier mot de chaque vers est repris en début du vers suivant et ceci sur l’ensemble des vers du poème. Un poète qui a révolutionné son art avec pour la première fois la composition de poèmes lyrique où le poète prend le dessus sur les thèmes de prédilection et opte pour une poésie individuelle, personnelle spontanée: 

"’Ari ’alik "!

Honte à toi, ne me rejette pas !

Ô Bakhta, Tu es la cause de mon mal, et tu en es l’unique remède.

Avec ton remède, sors-moi de cet état !

Ô Bakhta, Il m’est impossible de désirer une autre que toi, je t’aime.

 Je t’aime, je ne parle que de toi, à tout jamais, je ne me tairai

Ô ! Bakhta, Je passe mon temps à conter ton nom et ta beauté.

Ta beauté par son éclat rend les astres ternes, !

Ô Bakhta, De toutes les femmes, je n’ai pu rencontrer ni ton égale, ni ta douceur.

Ta douceur, aucun lettré n’en a disserté

Ô! Bakhta, Hommage à Dieu qui a crée Zoulikha, et t’a crée.

T’a crée ange dans ce monde dispersé

Ô! Bakhta, Tu es au dessus de toutes les femmes, que Dieu te protège.

Te protège des souffrances et des bassesses

Ô! Bakhta, Du mauvais œil, du dénigrement et des cœurs douteux.

Douteux, je suis perdu à la fleur de l’âge

Ô ! Bakhta, Dès l’aube de ton règne, ma raison s’en est allée avec toi.

Avec toi, ma quiétude et mes joies ont hiberné

Ô ! Bakhta, Mon malaise vient de ta séparation aussi bien que de ta rencontre

Ta rencontre est salutaire, tes intentions sont pures

Ô ! Bakhta, Mon désir le plus ardent, est que tous les matins, je puisse te voir.

Te voir pure comme un dôme connu

Ô ! Bakhta, Construit sur une colline, comme celui de ton père.

Ton père reconnu par les tolbas et les muphtis

Ô ! Bakhta, Que sa bénédiction te protège et t’assiste.

T’assiste ma bénédiction sans limite aucune

Ô ! Bakhta Je t’attend toujours et longue est mon attente.

Ton attente m’a secoué comme la brise glaciale de l’hiver,

Ô ! Bakhta Les fils se sont emmêlés et je ne puis les défaire.

 Les défaire serait mon espoir tant que je vivrai

Ô ! Bakhta, De l’amour je ne puis distinguer ceci de cela

Cela est la destinée de Dieu le tout puissant,

Ô ! Bakhta, Que de langues acérées me dénigrent.

Me dénigrent dans le dos, ces vilaines gens

 Ô ! Bakhta. Cette époque a fait du lâche un brave.

Brave, seulement dans les bassesses ignobles

Ô ! Bakhta, Ni fortune, ni alliance et ils comptent leurs biens.

Les biens sont partis et mes épaules se voûtent

Ô ! Bakhta, Je n’ai pas d’hommes pour engager la lutte,

 Lutte, où brilleraient les plus nobles

Ô ! Bakhta, Unis, se soutenant l’un l’autre. Ce jour là, ma mort se fera retentir,

Ô! Bakhta, Il n’y aura ni défenseurs, ni sauveurs.

Sauveur est celui qui remédiera au mal du poète

Ô! Bakhta, L’ignorant ne pourra ni te comprendre, ni te laisser en paix.

La paix de ton esprit, avec des "après, après ", !

Ô Bakhta, Je pense que les envieux t’ont dit de me quitter.

Va-t-en si Abdelkader a fauté. Toujours, Khaldi fredonnera ton amour.

Il y a tout un fatras pour décrire les plaintes amoureuses du poète qui montre une sensibilité trop fragile pour des émotions fortes. Il essaie de montrer sa patience pour ne pas perdre sa confiance. Ce fou de Bakhta est un romantique qui voit une menace, celle de l'instant ultime, qui sera la fin, c'est-à-dire la caducité de la présence de Bakhta. Une place essentielle y est faite à l'amour, comme il fallait s'y attendre. Mais il s'agit la plupart du temps d'un sentiment plus platonique qu'érotique ou charnel. Bakhta est aimée sans espoir, comme telle sublimée à l'exemple de Antar et Abla.

Mais qui est donc cette femme ?

Bakhta est une femme ordinaire qui reste aux yeux du poète une figure de l’inspiration, un symbole tangible. Quand El Khaldi s’adresse à Bakhta, il met en relief une puissance créatrice, célèbre le geste du poète, certifie son génie et authentifie sa parole.

Bien réelle est l’histoire d’amour entre Bakhta et El Khaldi qui révèle l’affrontement qu’il aura et qu’il n’est pas en mesure d’accomplir pour décrire les plaintes amoureuses du poète. C’est le dilemme de l’amour  tumultueux ! 

"Hawlou galbi "  

Mon cœur est blessé.

Les nouvelles m’ont remué et ont meurtri mon cœur.

Elles sont parvenues le même jour de Mascara et de Tiaret.

J’ai reçu une lettre et des visiteurs,

Les salutations des frères et des mots d’une vulgaire bassesse.

Il ne peut rien faire ce bavard,

On ne demande jamais vengeance à un chien qui agresse.

Il y a le paradis, il y a l’enfer,

Le compte par la balance et Dieu, juste, au rendez-vous.

Le malveillant à notre égard n’a aucun honneur,

Et celui qui nous cite en bien, Dieu de lui rendra.

Celui qui nous renie, perdra la face, "inchallah " !

Il fera faillite, et noir sera son destin.

Je ne suis pas le premier à avoir émigré,

J’ai fait comme ont fait mes prédécesseurs.

La crise ne durera pas, viendront les pluies,

Ce qui a séché fleurira et l’eau ira vers ses racines.

La lettre que j’ai citée m’a réconforté,

Elle m’a trouvé à El-Harrach avec mes déboires qui s’accumulent.

A l’ouverture de l’enveloppe, le bien-être m’a envahi,

J’ai vu un nom que j’aime et une écriture que je connais.

Des larmes subites ont coulé sur mes joues.

Assailli par un manque, la fièvre m’a envahit.

L’image de l’aimée m’est apparue et a peiné mon regard,

La passion m’a emportée et mes voiles dérivent.

Il m’a rapporté tout ce qui s’est passé là bas,

De déshonneur, il m’a souillé, mais le secret je le garde.

Avec les baisers de l’aimée, il a clos son écrit

Elle, pour qui combien m’ont envié !

Bakhta, fruit des âmes vaillantes et libres,

Belle silhouette aux yeux sombres !

Elle amoindrit toutes celles qui se parent.

Son amour est dans mon cœur et ses blessures en témoignent.

Elle a sculpté dans mon cœur l’amour éternel

Qui ne s’éteindra jamais, il est fort comme à son premier jour.

Mais le destin et mon foyer nous ont séparés,

D’Alger à Tiaret, si on doit compter la distance

N’en viendrait à bout que le train express,

Ou à Blida, la correspondance routière lorsque cela possible.

Ô vent, emporte lui mes baisers,

Et ramène moi d’elle une brise, que mes sens s’apaisent !

Les cadets de Mokhtar m’ont retenu loin d’elle,

Ils n’ont pas pris conscience de la vie, ils ne sont pas encore mûrs.

La bienveillance sur les enfants ne vient pas du voisin,

Et l’étranger esseulé, ne pense qu’à ses proches.

Je la languis et je suis submergé par le chagrin,

Je me rappelle le mal de chacun de mes ennemis.

Il a sali mon amour, ce n’est qu’un chiot traître !

Il a déçu mes espérances et trahi son serment.

Puisque le cheikh est devenu le rival du cheikh,

Il n’y a plus d’attention à tout cheikh où qu’il s’adresse.

J’ai voulu punir et un esprit brave m’a retenu,

De la descendance des nobles, aux aïeuls connus,

Que toute la considération de Dieu soit sur lui, ce généreux,

Il m’a dit : "laisse l’épée de l’honneur dans son fourreau.

N’en frappe que celui dont les griffes sont mortelles,

Et le chiot, houspille-le, il prendra son élan ! "

La colère m’avait orienté vers de noirs desseins,

Je rends grâce à Dieu qui m’a sauvé, salut soit sur son prophète !

Salut et Grâce sur Lui, Lui aux douces citations,

Et mille chapelets de la part de son fils Khaldi !

On a l’impression que dans ce récit, le poète s’imagine dans un combat où il serait question d’un mélodrame. C’est un univers romanesque où Khaldi, souffrant et troublé par la femme insensée et inique, s’engage dans un processus d’expressions et de communication. En effet, l’auteur se retrouve seul, incompris, découragé, malheureux et impuissant. Il n’a plus la consolation ceci permet au poète de se donner aux rêveries et aux fantasmes une forme grave et lancinante dans l’expression de la souffrance même qui habite Khaldi.

Généralement les poètes sont donc conditionnés à leur environnement social. Certes la musique émane en premier lieu de l’artiste, mais ce dernier vit dans une société, avec sa culture et ses idéaux qui le forgent en tant que personne, et lui indiquent une posture, un profil social à adopter. Dès lors, il lui est difficile de dissimuler ces paramètres sociaux. Dissocier l’individu de sa société revient à lui. Le récit s’inscrit alors dans un registre populaire, qui lui a été conféré par sa fonction communicative. Autrement dit, le poète établi un acte communicatif avec ses spectateurs, à travers les textes poétiques chantés, qui font  une partie de son vécu. Ainsi, Le Melhoun constitue un reflet du caractère social de l’individu donc propre au peuple.

C’est dire que ce n’est là qu’un fragment d’une anthologie ayant consacré des messages à la gloire des saints hommes qui constituent un référent culturel très ancré dans la société algérienne d’où sa place dans le corpus poétique Melhoun.

Ainsi, la poésie constitue un reflet du caractère social de l’individu donc propre au peuple.

En effet, les bédouins ont transposé le Chi’r el Melhoun  pour lui donner une dynamique d’émancipation et de liberté. Ils ont ainsi construit un relief imaginaire animé du désir, et de l’espérance d’un monde meilleur, un monde de liberté. Des histoires qui les remplissaient d’aspirations autres que celles de s’agenouiller et d’accepter un destin de sédentaires pour    survivre dignement à la longue nuit coloniale.

L'exemple de Bakhta, cet amour pénétrant entre un poète, contrarié par ses pairs, montre à l'évidence que la plate-forme existentielle du Melhoun ne se limite pas à la beauté féminine ou à l’épicurisme, mais il est question de la condition humaine, de l’histoire immédiate et surtout de la passion de vivre. De la joie d’aimer, mais aussi des larmes à l’âme lorsqu’elle devient douleur d’aimer et à découvrir le verbe ciselé qu’elle perçoit.

En final dans le Melhoun on aura retrouvé une partie d’une mémoire collective enfouie qui remonte à nos ancêtres. Et, dans cette élévation rapporte des émotions d’une force singulière

Il est important que nous devions veiller à cette source prolifique qui est le Chi’r el Melhoun  et à le conserver à jamais ce riche patrimoine qui fait notre identité national