Le procès du Talmud ou disputation de Paris !

 

Le Talmud est l’un des textes les plus importants du judaïsme rabbinique, tout de suite placé après la Bible hébraïque, dont il est, en quelque sorte, le complément. Composé de la Mishna et de la Guemara, il réunit, rassemble et résume, l’ensemble des discussions rabbiniques sur tous les sujets de la Loi juive.
Le Talmud c’est le problème même de l’histoire juive et du judaïsme. Le Talmud, c’est l’aspect externe  du judaïsme à travers les siècles..
Très tôt l’Eglise s’est inquiétée de cet ouvrage dont on pouvait constater l’influence nocive sur le comportement des populations juives, mais il fallut cependant attendre le XIIIe siècle pour qu’une véritable politique d’examen approfondi du contenu du texte soit entreprise afin d'en déterminer la nature exacte, et surtout qu’en soient fermement condamnées les affirmations principales et les blasphèmes absolument scandaleux que l’on découvrit dans les pages du Talmud.
La grande argumentation de Donin auprès du pape était que le Talmud a insulté Jésus, présenté comme le fruit des amours d’un légionnaire et d’une pute, après avoir rappelé que les Juifs ont volontairement renoncé au mandat divin à cause de leur tradition qui enseigne des doctrines faussées et les éloigne de la loi et des prophètes, soulignait que les enfants des Juifs étaient nourris et enseignés par le Talmud qui contient « des blasphèmes contre le Dieu et son Christ, la Vierge Marie, des abus faux et des bêtises inouïes.  
Le Talmud est la cause de tous les malheurs. Le livre maudit. Il est vu comme responsable de l’obstination juive et finalement à travers toutes les époques de son histoire la Torah a été brûlé également.
C’est à Paris, en 1240, que le premier procès du Talmud se déroula, lorsque, après avoir été expulsé de l’école juive dans laquelle il se trouvait, Nicolas Donin (+ 1287), qui s’était converti en 1235 au christianisme et devint franciscain, dénonça les principaux passages antichrétiens du texte,
Le procès du Talmud, brûlement du Talmud ou disputation de Paris est un évènement majeur de l'histoire des Juifs et de leur relation à la chrétienté.
Tenu à l'instigation de Nicolas Donin, un Juif converti au christianisme, il oppose ce dernier et des ecclésiastiques à quatre rabbins, dirigés par Yehiel de Paris en présence du roi Louis IX de France. Commencé en 1240, il se conclut par la crémation de nombreux exemplaires du Talmud sur la place de Grève en 1242. Il crée de la sorte un précédent sur lequel s'appuieront d'autres disputations judéo-chrétiennes, principalement en Espagne.
Une bulle papale (la perfidie impie des Juifs) est émise trois ans plus tard. Grégoire y ordonne, au terme de la tenue d'une enquête, que soient saisis et brûlés « les livres dans lesquels on trouverait des erreurs de la sorte1 ». Louis IX est le seul à accéder à cette requête positivement (des actions à moindre échelle ayant toutefois eu lieu en Angleterre et en Italie), exigeant toutefois que les Juifs soient autorisés à se défendre. Le 3 mars 1240, le pouvoir royal fait saisir tous les exemplaires de l'ouvrage pendant que les Juifs sont à la synagogue.
Une discussion est organisée à Paris le 12 juin 1240,  Rabbin Yehiel, qui a laissé un compte-rendu du procès (certains suggèrent que ce procès-verbal a été rédigé par Joseph ben Nathan Official), répond aux accusations en mettant l'accent sur l'antiquité du Talmud ainsi que sur sa qualité de commentaire et non substitut à la Bible.
Pour justifier que les Gentils auquel fait allusion le Talmud sont des païens et non des chrétiens, ainsi qu'on peut le voir des bons rapports que les Juifs entretiennent avec leurs voisins, commerçant et étudiant même la Bible avec eux.  
Quant au Yeshoua prisonnier de la Géhenne dont il est question dans le Talmud, il ne s'agirait pas de Jésus de Nazareth.
Juda de Melun est interrogé séparément afin de vérifier que les arguments de Yehiel peuvent se trouver dans le corpus juif et ne sont pas le fruit de ses opinions personnelles. Les juges se retirent, sans qu'une sentence n'ait été prononcée.
Le tribunal, réuni après la disputation, rend sa sentence deux ans plus tard : il estime que le Talmud est un livre infâme et qu'il doit être brûlé selon les recommandations de Grégoire IX. En 1242, vingt-quatre charretées du Talmud sont solennellement brûlées en place de Grève à Paris en présence du Prévôt et du clergé  de l’Eglise.

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