Le Maroc notre pays voisin, avec qui nous
partageons l’Islam, vient pratiquement passé sous silence la fête musulmane de l’Aïd
el Adha 2022, pour pouvoir la fêter contrairement à l’ensemble des pays
Islamique que le lendemain. Cette affaire de report des festivités de l’Aid el
Adha est un mauvais coup pour le monde Islamique. Mieux vaut en parler le plus
possible car le Maroc est bel et bien devenu un cas unique.
S’agirait-il d’un acte politique d’un apprenti
prophète du Makhzen, ou plus amplement d’un déni qui reste un refus
pathologique de la réalité ?
Mais seule l’hypothèse
du déni peut être confirmer par une véritable culture de la docilité et bien
sur le diable se cache dans les détails, pour résumer le Makhzen, il s’agit
bien d’une politique d'alliance, de plus en plus frénétique, dans la poursuite
de deux objectifs: activer les braises de la guéguerre obsessionnelle contre l’Islam
et amplifier le deal miroir de la
poule aux œufs d’or avec le cancer sioniste, de cet «accord entre colons»,
comme qualifié.
Dans le phénomène du culte des saints, le
pèlerinage à leurs sanctuaires et le recours à leur protection est largement
répandus chez les Juifs du Maroc, il est utile d’en parler des sépultures des
1.200 tsadikims (tsaddiq:
juste, saint) que comptent le Maroc, dont les tombes sont dispersées dans les
cimetières juifs du royaume. Les saints juifs sont ordinairement dépeints comme
des rabbins charismatiques qui se distinguent par leur érudition et leur piété
mystique et qui possèdent une force spirituelle particulière dans le racisme, Ces
activités sont désignées sous le terme de hilloula. Chaque individu ou la famille entière a son saint
protecteur qu il vénère particulièrement. Il en est de même pour les habitants
des localités ayant leur saint patron qui exerce son pouvoir et sa protection
sur la région et que l’on nomme: «Moul
El-Blad» ou saint du pays. On trouve ainsi à Casablanca, Rabbi Eliyahu, à Marrakech, Rabbi Hannaniah Ha- Cohen, à Fès, Rabbi Yehuda Ben- Attar.
Les adeptes juifs invoquent leur protecteur à
tout moment et gratifient leurs enfants de son nom afin de s’assurer de sa
bienveillance, tout en les guidant vers le droit chemin. La plupart des saints
vénérés sont des rabbins du pays, appelés Rabbi, parfois des dirigeants de la
communauté ou des juges au tribunal rabbinique remarqués pour leur érudition,
leur vie exemplaire de juif. Bon nombre d’entre eux étaient des rabbins
quêteurs venus de Palestine. Le rite essentiel du culte des saints est un
pèlerinage qui, suivant l’importance de la tombe vénérée, groupe les habitants
d un quartier, les membres d une tribu ou rassemble une foule de dévots venus
de tous les coins du Maroc. L’essentiel du pèlerinage est un sacrifice accompli
près du tombeau. Le rituel du pèlerinage et de la hilloula comporte la
prière et le récit des Psaumes qui s’accompagnent de repas copieux, d
abondantes beuveries de mahia et de vin, de danses et de grands feux de joie,
de manifestations folkloriques et populaires, c'est-à-dire un vaste espace où
se mêlent, dans les pratiques et les rites, l’animisme, la magie, la
superstition, des pratiques d’incantation et d’exorcisme.
Plusieurs dizaines d’entre eux font l’objet d’un
pèlerinage, ces saints sont réputés pour avoir réalisé des miracles de leur
vivant : des femmes stériles sont tombées enceintes, des malades ont été
guéris, des objets retrouvés et des fortunes faites. En général, les saints se
distinguent selon leurs pouvoirs, ils accomplissent des fonctions multiples, et
jouissent des pouvoirs temporels et symboliques, leurs permettant d’influencer
la vie quotidienne des fidèles. En contrepartie de leur bénédiction et leur
protection, ces pèlerins leur apportent des dons et des sacrifices.
Les rituels de pèlerinages appelés Hilloula
chez les juifs montrent également divers points d’affluences sur le
voisinage musulman marocain non
seulement les rituels étaient identiques, mais il y avait aussi des pèlerinages
communs qui constituent, un moment de spiritualité partagée une société d’une
autre, où de semblable rites se retrouvent dans le langage, le comportement et les
croyances superstitieuses communes.
Voilà pour les musulmans marocains, un mythe
fondateur d’une croyance de dévotion folklorique qui a donné naissance à un
pèlerinage annuel et qui emmène, pendant quarante jours, les fidèles, bien que
n’ayant aucune notoriété Islamique, dans la société marocaine, il a beaucoup de
valeur pour ceux qui n'ont pas les moyens de se rendre à la Mecque, selon un adaptage
bien conforter?
Ce phénomène culturel porte clairement les
spécifiques du maraboutisme, une pratique parmi les plus répandues au Maroc, inspiré
du soufisme, le mussem est une sorte de pèlerinage
C'est le Hajj el-maskine, le pèlerinage du pauvre qui déplace quand même
plusieurs milliers de personnes pour des rencontres spirituelles et fétiches folklorique
de différentes régions du Maroc. Actes de sorcellerie, sacrifices d’animaux,
danseurs en transe: le spectacle est parfois des plus surprenants. Soufisme
contre extrémisme. Un taureau, des coqs noirs et de boucs sont sacrifiés durant
le mussem « afin
de permettre aux génies de boire (leur) sang. C’est une manière d’apaiser
les esprits,
Le soir, des fidèles convergent en nombre pour
une séance de méditation. Après des heures de chants. Avec le temps, nombre de
pèlerins ont aussi pris pour habitude de consulter des voyantes qui, en échange
de quelques pièces, sont censées aider à trouver l’amour ou briser un sort. Les
esprits revêtent une grande importance au Maroc, et pas seulement dans les
milieux pauvres et peu éduqués, où 86% de la population dit croire aux esprits.
Une version mystique de l’islam apparue au VIIIe siècle et fortement imprégnée
de rites et incantations, le soufisme connaît un renouveau dans le royaume, Le souverain
a lui-même donné le signal d’une plus grande ouverture aux confréries Au
dernier jour du mussem, des
milliers de fidèles ont ainsi participé à la procession et au sacrifice du
taureau offert, comme chaque année, par le souverain ainsi la religion étant
devenue un enjeu de pouvoir, par une mise en avant d’une orthodoxie soufie.
Le dernier en date, celui du Pèlerinage
du Mausolée Moulay Idriss dit «al-Dakhil» ou «premier arrivant» au Maroc. Les sources sont avares en
renseignements sur les débuts de Moulay Idriss, tout ce que l’on sait à propos
de l’ancêtre de cette dynastie, un probable descendant Ahl el Beit, il est dit prince arabe en conflit avec les Abbassides
de Bagdad, afin d’empêcher le massacre de sa famille, il se réfugie auprès de
la tribu berbère des Awerba, D'après l'historien Ibn Khaldoun, les Awerba seraient
originaires des Aurès. Leur migration et leur implantation vers Volubilis, seraient
liées à une affinité avec leur culture romaine. En 788, les Awerba convertis
désormais à l’Islam, ils sont les premiers à reconnaître comme imam Idriss
et fonde les prémices de l’état marocain. En 791, Certaines sources
prétendent qu’il mourut peu après son arrivée (03ans) en laissant sa femme
Kenza, une Berbère enceinte. plus tard,
Idriss II, vient au monde. Il accède au trône à l’âge de 11 ans, soutenu par
Rachid, le fidèle serviteur de son père, et les Awerba. Avec la disparition des
Idrissides, le rôle fondamental des Awerba s’achève, ainsi la déchéance d’une
dynastie emporte celle de la tribu qui l’a portée au pouvoir.
Des pieux disciples
construisirent une Kouba entre les deux rochers dédié à l’Imam Idriss, et depuis
la montagne devient sacrée avec d’innombrables
marabouts se groupant autour du sanctuaire et la sainteté de la montagne s’est
accrue et répandue, cette puissance religieuse qui attire quelques tribus berbères avec leurs pensées agricoles,
pour sauvegarder la terre et l’agriculture. Chaque
année au printemps de nombreux fidèles viennent de tout le pays rendre
hommage au fondateur de la première dynastie islamique du Maroc et des milliers
de tentes fleurissent sur les collines environnantes. En marge des nombreux
sacrifices, offrandes et prières, se déroulent les réjouissances habituelles,
dont des groupes folkloriques et des fantasias.
Selon un hadîth, il n’existe
que trois mosquées de pèlerinage en islam sunnite : La Mecque, Médine et
Jérusalem. Les tombeaux des saints (qui deviennent souvent des zâwiya)
démultiplient les lieux sacrés en passant outre à la liste canonique et en
diffusant la baraka auprès des croyants. Trop souvent inaccessible
pour le commun des fidèles, le pèlerinage canonique à La Mecque s’est vu remplacé
dans la pratique par plusieurs pèlerinages secondaires auprès des tombeaux des
saints, bien que dans l’esprit des participants et des pèlerins, le mussem
ne se substitue pas au Hadj
Dans la société et la culture
marocaine le phénomène religieux des cultes de saints
sont beaucoup plus que cela et manifestent une pratique collective d’un
événement complexe, de l’urbain et du rural, du politique et du religieux. Il
est significatif de noter que seul huit Pèlerinages sont particulièrement
soutenus par l’État dans le cadre de plans de développement touristique comme des événements caractéristiques de la
vie religieuse Marocaine. Il s’agit du :
-Mussem des roses (près de
Ouarzazate, dans le sud du pays),
-Mussem des Touaregs (à Tan Tan
aux portes du Sahara),
-Mussem
des fiançailles des Aït Haddidou (dans l’Atlas),
-Mussem des fiançailles
d’Imilchil (dans le haut Atlas),
-Mussem de Moulay ‘Abdallah
Amrar (à Tit, site balnéaire sur l’océan Atlantique),
-Mussem de Moulay ‘Abdallah
(à Jadida sur la côte atlantique) et d
-Mussem de Moulay Idriss Al-Azhar
à Fès
-Mussem de Moulay Idriss
Zerhoun (en 2022, ce Mussem avait retardé les Fêtes de l’Aid El Adha).
Je pense que les effets
spectaculaires présents lors de certains mussem tels que celui de Moulay
Idriss Zerhoun ne reflètent pas, pour le citoyen marocain ordinaire, l’image du
Maroc authentique, malgré le fait que les pratiques rituelles liées au
mysticisme sont la réalité d’un grand nombre de Marocains. La gestion de ce
type de mussem par le Makhzen dévoile un phénomène de honte de
l’intimité, les autorités ne semblent pas avoir grand intérêt à présenter ces
rituels extatiques, qui dévoilent l’image d’un peuple primitif et folklorique
qui devient fausse, c’est-à-dire incompatibles avec l’image que le citoyen est
en mesure de maintenir en public.
Limiter ou interdire ces
manifestations apparaît comme impossible, car trop de personnes sont engagées
dans ces pratiques. Mais les autorités du Royaume sont appelées à maîtriser ces
formes religieuses et d’avoir une prise par ses interventions dans le
déroulement des festivités.
La forte présence policière sur les
lieux amène de nombreux fidèles inquiets à en déduire que le mussem et
le pèlerinage des saints, sont soupçonnés de favoriser la débauche et les
mauvaises rencontres, et surtout sont volontairement maintenus par l’État pour
dominer la population. Voici, à ce propos, les avis de nombreux citoyens
marocains, qui estiment à juste titre et reprochent à toutes ces festivités du
culte des saints, qu’ils éclipsent en ces jours la rationalité de l’Islam. Pour
d’autres citoyens, c’est la résurgence du passé qui laisse tous ces gens dans
l’ignorance absolue.
À
l’heure actuelle tout le monde regarde vers l’avenir, et nous on regarde
toujours vers l’arrière. Disent –ils !
Certains courants au Maroc trouvent
un grand intérêt à ce qu’une partie de Marocains puissent “se corrompre” dans le
passé, ils les aident même avec leurs encouragements et leurs préparatifs. Dans
tous ces Mussem, toutes sortes de
débauches sont pratiquées et célébrées, avec toutes les contributions des
responsables politiques. Malgré tout, ces festivités sont la source de beaucoup
de crimes et délits.
Pour conclure, un question
sempiternelle et lancinante : «Pourquoi les
morts des cimetières Palestiniens centenaires ne sont pas en paix dans leurs tombes et les
juifs ne montrent aucun respect pour le
caractère sacré du défunt, dont les tombes sont détruit à grand coups de
Bulldozer. ».
En effet depuis des décennies les autorités israéliennes
profanent des cimetières musulmans, procédant à des exhumations, des travaux
d’excavation qui mettent au jour des os et développant des projets de
construction sur les emplacements des tombes.
Donc cet intérêt pour l’histoire juive du Maroc
ne résout pas tout, juste une histoire d’instrumentalisation cynique de la
sainteté juive, mais on ne le dit pas,
bien sur les juifs ont toutes les vertus. Ces effets de mode juive sont
favorisés et amplifiés également par un très puissant hobby qui découvre de
nouveaux et très profitables créneaux sur le terrain Marocain, une sorte de
totalitarisme mercantile juif, la force des propagandes politiques subreptices,
religieuses et de mœurs israéliennes, ne sont faites que suite à une honteuse
lâcheté et une lamentable impuissance à affirmer les valeurs traditionnelles
Islamiques du Maroc ancestral et le choix du marocain lambda.
En réalité il est grand temps à
ce que les musulmans Marocains devraient se passer de leurs Juifs, n’y a-t-il
pas au Maroc de problème bien plus grave ?